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Le Canal de Nantes à Brest L'idée d'établir une liaison fluviale entre Nantes et Brest était déjà présente depuis 1600 environ. En effet, les états de Bretagne avaient en 1623 donné leur accord au projet d'un tronçon Brest-Carhaix mais en refusant d'en partager les frais. En 1786, Louis XVI reçut une délégation des états et s'intéressa au problème plus général de l'ensemble des canaux bretons, mais... les caisses de l'État étaient vides. A partir de 1791, le blocus de la cote par la flotte anglais fit apparaître un intérêt militaire de l'époque et ce que l'intérêt économique n'avait pas justifié l'intérêt militaire l'obtint. Le projet fut approuvé en 1806 et le 7 septembre 1811 on posait à Chateaulin la première pierre de la première écluse du Canal de Nantes à Brest. En 1824, l'Aulne était canalisée et les travaux sur la rivière de l'Hyère permettront d'arriver à Port de Carhaix en 1827. La jonction jusqu'à Nantes ne fut terminée qu'en 1836. La dépense totale s'éleva à 46 millions de francs de l'époque. La main d'œuvre nécessaire fut essentiellement locale, des bagnards y participèrent également ainsi que des prisonniers. Le canal, dont le projet d'ensemble fut établi en 1824, fut ouvert à la navigation en 1838, il reliait anciennement les deux ports dont il porte le nom. La longueur totale atteignait alors 360 kilomètres et 400 mètres. Mais son cours a été coupé par suite de la construction de l'usine hydroélectrique de Guerlédan dans les cotes du Nord et le passage à cet endroit a été suspendu par décision ministérielle du 6 septembre 1920. Il en résulte que la partie comprise entre Guerlédan et Chateaulin point de jonction avec l'Aulne maritime de la rade de Brest a été abandonnée par la batellerie et son classement envisagé, puis rayé de la nomenclature des voies navigables. La partie ouverte à la navigation s'étend sur 226 kilomètres et 700 mètres seulement. Entre l'écluse Saint Félix à Nantes et l'écluse n°19 de Guerlédan, elle a été établie par aménagement de plusieurs rivières dont elle relie les bassins par deux biefs de partages. Ainsi, le canal se confond avec l'Isac à Fégréac, coupe la Vilaine à Redon, emprunte l'Oust, le Blavet, l'Hilverne... |
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