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VOL A L'ÉGLISE DE CADEN Tiré
du Registre des décès 1790 Procès-verbal Le
cinquième jour du mois de novembre 1792, l'an premier de la République,
nous, François Boulo, maire, Joseph Guillotin, Vincent Mahé, Sébastien
Minguet, officiers municipaux,, François Rouxel, Julien Boulo, Julien Brohan,
notables , et François Pédron, Prêtre de la commune, sommes de nos demeures
respectives transportés avec vigilance, au son du tocsin, en notre bourg
paroissial de Caden, où étant arrivés, environ les sept heures du matin de
ce dit jour, nous avons rencontré plusieurs citoyens de notre commune, qui
nous ont dit que notre église paroissiale avait été volée, pendant la nuit
dernière, à cette nouvelle nous avons accourus dan la dite église, pour
constater l'état des choses volées, ainsi que les fractures qui ont
accompagné le vol. En conséquence, nous avons vu et remarqué ce qui suit : Premièrement,
nous avons trouvé la porte de la vieille sacristie de la dite église ouverte
et vu : 1°
sur la place, différents ornements dépliés et jetés pêle-mêle , les uns
parmi les autres, après vérification, avons reconnu trois chappes, un
chasuble, deux dramatiques, une étole, un manipule, un voile et une bourse,
le tout de couleur blanche, verte et rouge, garnis de galons argentés 2°
quantité de liards, dispersés ci et là sur le carreau et dans trois pots de
terre renversés sur le coté, 3°
la serrure de la porte de la dite sacristie fracassée, jetée à terre, son
pelle tout attiré, 5°
les barres de fer clouées sur le couvert du coffre-fort forcées et quelques
unes cassées par le bout sans être parvenu à en faire l'ouverture et
l'armoire ouverte et la serrure force 7°
à la porte de la dite sacristie un trou dans la seconde planche vis à vis
l'endroit où était attachée la partie la dite serrure contenant environ
trois pouces de hauteur sur un et demi de largeur, fait avec des outils de fer
comme clavereux et vrilles, qui a servi à faire partir la dite serrure de sa
place. Secondement,
sommes allé voir s'il y avait effraction au tabernacle et nous avons vue que
les rideaux avaient été tirés de chaque coté de la porte dudit tabernacle,
et le cachoir et la nappe du grand autel vis à vis la pierre sainte,
renversés l'un sur l'autre sans autre dérangement. Troisièmement,
nous avons été voir si la porte de la neuve sacristie avait éprouvé
quelque effraction et nous n'en avons aperçu aucune. Quatrièmement,
nous avons vu un trou au vitrage en forme d'œil de bœuf, dans la longère de
nord, proche l'autel de la Madeleine de la dite église, contenant environ
huit pouce s de hauteur et deux pieds de longueur, vis-à-vis ce vitrage, en
dehors et en dedans, nous avons trouvé à terre plusieurs carreaux de vitre,
la plus part cassés ainsi que différentes feuilles de plomb qui soutenaient
et attachaient les carreaux nous avons de plus vu en dehors, une espèce de
claie appuyée à la maçonne, d'au dessous le dit vitrage, qui prouve
incontestablement l'entrée des voleurs. Cinquièmement,
nous avons visité les autres vitrages et portes de la dite église, sans
percevoir aucun autre enfoncement ni fracture. Ensuite,
nous avons appelé Vincent Bedard, sacriste, aucun nous avons demandé s'il
avait manqué de fermer et arrêter hier au soir les portes de la dite église
et s'il en a trouvé quelques unes d'ouvertes ce matin.
A répondu qu'il avait arrêté et clévé les portes de la dite
église, hier au soir comme à l'ordinaire et que ce matin, quand il s'est
levé pour aller sonner l'angélus, il a trouvé les portes du grand portail
ouvertes à leur grandeur, par où il est entré dans la dite église et avant
d'arriver aux cordes des cloches, il a vu la porte de la vieille sacristie,
aussi ouverte, à l'instant il est sorti dans le cimetière en criant ces mots
"Venez voir notre église qui a été volée" qu'à ces cris
plusieurs citoyens ont accourus et de suite il a monté au clocher sonner le
tocsin et a signé la déclaration. Parmi
le nombre des citoyens présents nous avons aperçu Julien Cars, marguillier
de la dite église, auquel nous avons demandé où étaient les clefs
tant de la vieille sacristie que des meubles qui s'y trouvent : a répondu
qu'elles étaient toutes chez lui ; nous lui avons aussi demandé qu'est-ce
qu'il y avait de renfermé dans le grand coffre et l'armoire de la dite
sacristie, à répondu que c'était la lampe, la croix et son ..........,
l'encensoir et la navette, et le crucifix
d'argent avec le soleil, le grand ciboire, deux calices et les
ornements sus-désignés et qu'il y avait de plus quelqu'argent blanc, sans
savoir combien dans le dit coffre et dans l'armoire, environ soixante écus ou
deux cent livres aussi d'argent blanc, et quantité de liards dans différents
pots de terre requis de signer sa déclaration à répondu le savoir faire. Après
vérification, il résulte que les choses volées sont : 1°
le soleil, De tout quoi nous avons dressé le présent procès verbal sur les lieux, pour valoir et servir ainsi qu'il appartiendra sou les seings de Joseph Guillotin, Sébastien Minguet et François Pédron. Les autres ayant déclaré ne savoir signer. Les jours et ans sus dits, |
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